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Pillow Talk

Les dernières lueurs du crépuscule filtraient à travers les stores de l’appartement ; comme lors de son retour des caraïbes, Simon avait rejoint Becky chez elle, dans une des arcologies Securitas ; à la différence notable qu’ils avaient cette fois-ci prémédité le raccourcissement de leur rendez-vous.

Un vase et son contenu étaient répandus sur le sol, leur propriétaire étant assise à leur place sur la commode ; chaque muscle du corps de Simon, tout son être était tendu, la sueur coulait dans son dos et ses mains glissaient sur la peau moite des hanches de Rebecca. Il sentait dans ses reins monter l’urgence et la fureur… Becky jouit avant lui, enserrant la taille de Simon avec ses jambes, elle se raidit et lui mordit le trapèze droit sans aucune retenue ; la douleur aiguillonna Pelles qui vînt à son tour dans un ultime mouvement du bassin. Les muscles de ses cuisses, raccordés aux terminaisons de ses prothèses, tremblaient et sans l’appui solide des A4B, il se serait effondré sous l’intensité de la sensation de plénitude qui venait de le faucher.

Les mains de Rebecca caressaient sa nuque et il ne pouvait s’empêcher de trembler alors qu’elle le cajolait avec une douceur merveilleuse, contrastant avec la fureur de leur troisième étreinte ; ils restaient là, sans un mot, ne pouvant se détacher l’un de l’autre… C’était un moment d’harmonie sexuelle comme Simon en avait rarement connu.

Lentement, les amants glissèrent jusqu’à la chambre et sous les draps du lit où ils restèrent enlacés dans une paix parfaite. S’embrassant, se caressant, ils se mirent à murmurer.

_ Simon, tu devrais partir en déplacement plus souvent.

_ Figures-toi que je n’ai aucune envie de partir.

_ Je crois que j’ai vu ça.

_ J’ai décidé d’aller voir mon père en Angleterre après cette mission, est-ce que tu viendrais avec moi ?

A cet instant, Rebecca voulait dire oui… Simon aurait pu lui demander n’importe quoi, elle aurait dit oui ; elle en prit conscience, comme de son silence qui devenait long, et la peur lui déchira la poitrine de ses aiguilles glacées. Simon capta le changement dans ses yeux et sourit doucement.

_ Ce n’est pas grave, tu n’es pas obligée de me répondre maintenant.

Mais c’était trop tard, l’harmonie était brisée.

_ Je me sens nulle, j’aurai envie de faire un truc stupide comme aller me doucher ou fumer une cigarette, tout pour ne plus devoir te regarder en face après ça.

_ Ne t’inquiètes pas, je vais devoir rentrer faire mon sac et régler les détails de mon absence avec la petite de toute façon.

Il l’embrassa puis se dirigea vers la salle de bains, il n’était pas ravi mais ça allait ; la douche le tonifia un peu et il pu trouver le courage de rentrer jusque chez lui dans le vieux San Drad.

Page vue 52 fois, créée le 19.08.2007 20h24 par guinch
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