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End of road

Le secret d’un bon sniper, comme pour un bon stratège ou un joueur d’échecs ; c’est de planifier plusieurs coups à l’avance. En créant des ouvertures, on peut ainsi inviter l’adversaire au mouvement, prévoir sa prochaine position, s’y adapter et lui infliger des pertes sévères. La sentence était mécontent, il avait placé plus d’espoir en Fred Gaines et ses collègues ; mais ce Jenks était un sacré paranoïaque, il faisait la guerre, pas des affaires… Il s’était sorti de la souricière, heureusement, la suite était très prévisible.

La sentence avait cessé de placer sa confiance dans la Securitas, de plus, aussi peu probable que soit cette issue, il ne pouvait se permettre que Jenks parle aux flics ; s’il survivait, le major et Père auraient la peau de Gilles Smith. La sentence avait donc passé la vitesse supérieure du plan, et mis en branle son pion suivant. Encore un fois, voilà qu’il allait finir le travail de Jimmy Dee et de ses petites frappes.

Assis dans le jet privé qui l’emmenait au Mexique, un de ses pays favoris, Gilles Smith repensait au début de sa carrière, avant même qu’il ne rejoigne les marines ; le Mexique. Comme il en avait parcouru du chemin depuis les deals de l’époque, fondamentalement, il était la même crapule mais avec des moyens infiniment supérieurs. Il ouvrit l’application de géo-positionnement de son ordinateur bracelet et entra son mot de passe pour se connecter au réseau de satellites de surveillance de l’US Navy.

Hans Werter débarqua sur le ponton, il faisait une journée superbe, et donc dangereuse pour sa peau, ayant passée des années loin de la lumière du soleil… Mais rapidement, il eu d’autres soucis plus immédiats concernant son bien-être physique. L’homme était un occidental, de longs cheveux noirs en queue de cheval, des lunettes de marque, probablement une interface banalisée ; Hans passa la main dans son dos à la recherche de son arme, il ne l’atteignit jamais.

Contrairement à ses habitudes, la sentence vida un bon chargeur sur sa cible, les balles HV de calibre 7,62 mangèrent le ponton, transformèrent le bateau et son équipage en charpie. C’était du gâchis, mais il fallait bien laisser une empreinte reconnaissable ; une fois terminé le travail, la sentence prit quelques photos des cadavres, puis il saisit une bombe de peinture dans son sac et laissa un aimable message à l’orthographe douteuse sur le navire, qu’il prit aussi en photo pour faire bonne mesure.

Ayant terminé, il remballa toutes ses affaires et retourna à la voiture de police garée un peu plus haut ; remettant l’enveloppe à son chauffeur, il lui sourit, entamant la conversation en espagnol.

_ Et si on vous posait la question, qu’est-ce qui s’est passé ici capitaine ?
_ Un groupe de jeunes noirs dans un SUV, ils sont repartis à toute vitesse vers la frontière.
_ Vous connaissez une bonne cantina ? Je ne voudrai pas quitter le Mexique sans faire un bon déjeuner… La cuisine mexicaine m’a beaucoup manquée toutes ces années.

La voiture de police quitta la scène de crime. Alors que Gilles Smith savourait ses enchilladas, la grande Alice recevait dans la boîte mail de son bar, les photographies du corps mutilé d’Hans Werter, et le message de ses assassins : bikahz n’ copz r’ pigs we oughta slaughta. Cette fois, les boyz étaient allés trop loin. La grande Alice téléphona à son contact latino ayant avait arrangé l’extraction de The Crane.

_ Luis, c’est Alice.
_ Que tal, Alicia? Tu veux des nouvelles de ton homme ?
_ C’est ça, je viens de recevoir des photos de son cadavre, Luis.
_ Je me renseigne, je te rappelle tout de suite.

Lui appela immédiatement ses passeurs, ils ne répondirent pas ; puis il appela ses cousins sur place. Ils ne mirent pas longtemps avant de se rendre au port, où la police était déjà sur place ; furieux, Luis rappela le leader des Hell’s Angels.

_ Alicia, mes sources sur place sont formelles ; les types de Watts nous ont botté le cul à domicile… Je ne sais pas quoi te dire, je ne pensais vraiment pas qu’ils traverseraient la frontière.
_ Luis, ce que j’aimerai savoir, c’est comment ils ont su où trouver mon gars.
_ Si un de mes hommes a bavé, il est mort ; je te le garantis.
_ Comme tu m’as garanti la sécurité de The Crane, tu sais ce qu’il représentait pour nous ?
_ Ecoute, si tu veux te venger, je viendrai avec mes hommes pour t’aider à dessouder les negros.
_ Je ne me lance pas en aveugle, je te contacte dès que j’aurai pris ma décision.

Les latinos voulaient peut-être pousser les Hell’s à la guerre, ils n’avaient pas caché leurs intentions belliqueuses dès l’entrée en jeu des Golden Boyz ; la grande Alice ne voulait faire le jeu de personne, elle devait s’assurer d’où venait cet email et alors le responsable, quel qu’il soit, payerai. Mais pour savoir, Alice allait devoir faire quelque chose qu’elle s’était promis de ne jamais plus faire… Elle marcha jusqu’à sa penderie et récupéra son arme la plus terrible.

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Page vue 62 fois, créée le 12.07.2007 21h27 par guinch
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