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Cambriolage

Les colons de New Boston ne furent pas laissés sans connaissance des agissements de la force de résistance 237, le capitaine Cable mit à profit les talents du radio Duke, faisant diffuser à l’aide de relais émetteurs des émissions mêlant, humour subversif et musique populaire. Rapidement, des sympathisants transmirent des informations sur l’ennemi aux soldats alliés.

C’est ainsi que l’on put établir la nature de l’opération chinoise sur New Boston : créer une zone d’espace hostile, avec brouillage des détecteurs et communications, champs de mines ; le tout pour fermer cet axe de communication entre les secteurs britannique et américain, tout en pouvant y faire passer des bâtiments spatiaux chinois. Ces navires contourneraient ainsi les forces US et ravitailleraient leurs lignes de front directement.

La situation s’avérait préoccupante, car si une petite force au sol pouvait préoccuper l’avant-garde de l’APL, elle n’opposerait pas une longue résistance face à des troupes plus nombreuses et mieux équipées… Et cette position allait être renforcée, ce n’était qu’une question de temps.

Dès lors, il ne restait qu’une chose, que la force 237 puisse faire, pour tenter d’enrayer la fortification de New Boston par les forces armées chinoises ; infiltrer la base 237 et y trouver un moyen d’utiliser un transmetteur en orbite pour prévenir l’OTAN. Il faudrait ensuite se tenir prêts à procurer une reconnaissance efficace pour toute force alliée devant reprendre la planète… Si jamais elle venait. L’opération était très risquée, Cable ne pouvait donc y engager toutes ses forces... Il décida d'y risquer néanmoins la moitié de la force 237, et sa dernière navette.

Le garde Irlandais ajusta le dispositif de visée de son missile antichar, l’arme réagit peu après en corrigeant son inclinaison… Les nouveaux dispositifs, même si moins mobiles, étaient plus surs pour leurs opérateurs. Le chasseur de chars pouvait à présent se trouver à bonne distance de son arme et effectuer l’acquisition de la cible ; l’arme montée sur des servo moteurs corrigeait elle-même sa position, et transmettait les paramètres au projectile.

Le type 101 était un char de conception chinoise, préféré pour les premières vagues d’assaut, il était assez léger pour être transporté par bon nombre de navettes, et sa conception furtive passive était plutôt réussie. Contre un char de combat de première ligne, le 101 ne tenait pas la distance question blindage, bien que son canon soit à respecter ; la plupart des armes antichar avaient, quant à elles, une bonne chance contre le sommet de la tourelle ou l’arrière de la jupe du blindé chinois. Bref, le 101 n’était pas fait pour tenir des positions fixes, mais était idéal pour appuyer la première vague d’infanterie venant après un assaut blindé ou une frappe aérienne. L’officier chinois tenant 237 aurait du prendre en compte ce facteur, et mieux utiliser ses chars ; mais il comptait sûrement sur l’effet dissuasif de la présence des blindés, sur les routes et près des camps, pour contrer d’autres opérations des snipers de l’OTAN.

Allongé dans les feuilles mortes, abrité sous son filet de camouflage, la Sentence exécutait plusieurs estimations de distance sur ses cibles dans les miradors ; il aimait enchaîner rapidement plusieurs tirs avant de se retirer, ce qui était absolument déconseillé à un sniper au vu des progrès en matière détection sonore… Mais l’avènement des émetteurs de bruits blancs avait rendu, pour les tireurs les plus doués, la manœuvre possible. Avec son chargeur de dix coups, le fusil de précision semi-automatique M10-A2 du caporal Smith était l'arme idéale pour assurer la suppression de menace humaine à moyenne portée.

A l’entrée, dans le fossé près de la route, l’équipe de feu du sergent O’Reilly attendait, prête à vaporiser le nid de mitrailleuses avec ses lance-grenadess avant d’attaquer les bâtiments de surface… Dès que le char exploserait, ce serait à eux de jouer. Elle avait du mal à croire que son petit groupe de quatre soldats ait pu s’avancer si près de l’entrée sans se faire repérer ; les senseurs formant le premier rideau défensif de la base avaient été déployés de façon méthodique mais avec beaucoup trop de distance. L’APL disposait d’effectifs toujours disponibles et supérieurs, mais plus le conflit avec les américains avançait et plus l’expérience et la formation commençaient à pêcher chez ses unités de grande taille. La preuve en étant, que le réseau défensif de 237 qu’avaient disposé les forces de l’OTAN, était encore opérationnel par endroits ; ainsi la force de résistance 237 avait pu maintenir la base sous surveillance et trouver un moment propice pour l'opération cambrioloage.

L’élément avancé de cette opération tenait en le sergent artilleur Pelles et le marine Estevez ; ils avaient quand à eux entrepris d’entrer dans l’enceinte de la base en passant par les écoulements de pluie. C’était certes possible, mais ils avaient pour cela du abandonner leurs cuirasses et n’emportaient pour toutes armes qu’un couteau K-Bar et un pistolet équipé d’un générateur de bruit blanc. Ils avaient préparé leur infiltration avec méthode ; leur mission était de neutraliser le centre de commandement ennemi, empêcher l’émission d’un appel de détresse et désactiver les défenses automatiques avant l’assaut.

Une fois que les défenses de la base seraient au plus bas, la navette restante de la force 237 effectuerait un saut de puce jusque sur le Tarmac pour déployer le reste des deux sections, afin de sécuriser définitivement le site. Pacifiée, la base serait méthodiquement pillée avant évacuation ; il était aussi prévu dans ce laps de temps, de piéger encore une fois, tout ce qui ne serait pas emporté.

Pelles et Estevez avaient observé attentivement la base et sa routine durant plusieurs jours ; les rondes de gardes, les relèves et surtout celles concernant le centre de commandement ennemi. Installé dans le bunker en dur, les chinois n’avaient eu le temps de placer qu’une serrure à badge magnétique plutôt rudimentaire ; les marines pourraient la craquer en soixante ou soixante dix secondes, mais ils avaient plutôt dans l’idée de s’inviter avec la relève de l’officier de quart. Ils avaient baptisé leur plan cambriolage car ils ne disposaient quasiment d'aucun matériel spécialisé, juste d’une carte de bipasse bricolée par le Duke et des émetteurs de bruits blancs pour leurs pistolets. Une tenue de protection caméléon et des armes à fléchettes auraient été appréciables en la circonstance, mais c’était l’infanterie mobile, où régnait la loi de la bite et du couteau ; pas Force Recon.
Progressant très lentement dès la tombée de la nuit, les deux marines arrivèrent à l’heure sous la grille d’écoulement qu’ils cherchaient ; il n’y avait même pas de contacts pour une alarme montés dessous. Ils graissèrent le contour avec une pipette puis à l’aide d’une étoffe soulevèrent en silence la grille. Le premier marine sortit tout doucement, son arme au poing, puis le second le suivit. Ils reposèrent la grille en place, et longèrent le mur, vérifiant très attentivement les alentours pour repérer tout système de détection. La porte blindée était simplement coulissante, il n’y avait pas de sas, juste une caméra. Il suffisait d’attendre que l’officier arrive et introduise sa carte dans la fente ; alors on se glissait à sa suite avant de tuer tout le monde très rapidement. Les marines s’étaient exercé dans un volume comparable à éliminer de façon chronométrée un certain nombre de cibles disposées aléatoirement, c’était la phase délicate, il fallait tuer tout le monde avant qu’un coup de feu ne soit tiré ou qu’un cri ne retentisse. On estimait que le personnel de ce poste de commandement était de six personnes, heureusement vu la disposition de la porte, ils ne seraient que d’un seul et même côté.

Ils attendirent, puis l’officier arriva ; utilisant son émetteur, Pelles lança le signal pour l’opération cambriolage. les deux formes noires avancèrent en silence derrière l’homme alors que la porte s’ouvrait. La porte se referma derrière eux et le bruit sourd de corps qui tombaient. Utilisant leurs caméras embarquées, les infiltrateurs laissèrent leurs spécialistes de l’électronique et leurs traducteurs chinois les guider ; puis ils purent donner le go au reste des unités d'assaut.

D’abord le missile qui s’éleva suivi de la flamme de son moteur ; les miradors et les gardes de la clôture s’alarment ; déjà Gilles Smith est entré en action, un premier tireur tombe. Le missile frappe exactement la grille de protection du moteur par le haut ; le char de l’entrée explose.

O’Reilly reste allongée avec l’entrée en ligne de mire, son caporal se redresse et tire une grenade à fragmentation dans le nid de mitrailleuse ; les quatre soldats Irlandais lancent leur assaut ; leur seul objectif est de cueillir tous les soldats ennemis qui sortiront des bâtiments près de l’entrée, pour cela ils disposent de deux fusils automatiques calibre 12 et deux lance grenades à chargeur cylindrique. C’est une position très risquée, le char flambe et les rend très visibles depuis les miradors ; la sentence est leur seule couverture... Mais il n'y a pas de meilleur sniper sur cette planète.

L’ennemi est surpris, désorganisé, sans communications ; dans un hurlement, la navette passe la crête à très basse altitude, les sites antiaériens automatiques restent inertes ; elle entame avec grâce un virage au dessus du tarmac alors que sa mitrailleuse rotative sème la mort sur les bâtiments hors d’atteinte du groupe d’assaut du sergent chef O’Reilly. Sans se poser, elle déploie sa rampe d’embarquement, et les soldats alliés qu’elle contenait s’élancent.

Guettant toute contre offensive, des sentinelles sont disposées sur les hauteurs surplombant la route ; si la réaction vient de l’orbite, la navette repérera immédiatement les traînées des objets entrant dans l’atmosphère. Le délai donné pour le pillage et l’émission des données chiffrées est très court, une douzaine de minutes étant l’évaluation moyenne. Nombre de satellites sont disponibles depuis la ligne au sol de la base, mais un seul a la capacité de transmission suffisante pour espérer être capté par l’OTAN, et il est protégé par un pare-feu et une glace militaire chinoise. L’unité d’assaut pose un relais aussi discret que possible sur l’unité de transmission de la base avant d’évacuer ; les opérateurs de guerre électronique pourront ainsi prendre plus de temps depuis une position sécurisée pour s’introduire dans le programme.

La navette chargée de matériel s'envole dans la nuit ; le sergent O'Reilly fait alors un grand geste circulaire avec la main, la section de marines de Pelles et ses hommes se regroupent puis évacuent rapidement le terrain, retournant au couvert de la forêt par leur route de sortie, déminée. Cambriolage est un succès, la Force 237 n'a eu aucune perte.

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