logo
Accueil liste Commenter

Varyar Zaïrabel, avalanche de soucis

Toute bonté semble avoir disparue de ce monde, et les ténèbres l'avoir gagné.

Froid, si froid.

Ils ont mis trois jours pour me retrouver, c'est le froid qui m'a sauvé à ce qu'il paraît ; je me souviens juste de sa voix, qui me tirait loin des ténèbres.


« Debout, debout avaroquen! Enya! »


Mais ils ne l'ont pas retrouvé, à cause de l'avalanche.

Durant ce voyage, il m'a répété plusieurs fois :


« L'homme qui a le courage, contre toute attente, de faire ce qui est déraisonnable ; de croire que tout finira bien alors qu'il se saît condamné, celui-là aura vécu. »


Je ne sais pas d'où il était, mais j'aime à croire que d'une certaine façon il est rentré chez lui.

Pour ma part, j'ai bien essayé de m'en retourner, mais je ne retrouve plus mon chemin... Alors j'erre sur la route, je bats la campagne et j'attends la nuit la peur au ventre, car je sais ce qui m'attend caché derrière mes paupières.

Demain tout ira mieux, il faut le croire, pour vivre... Encore.


L'odeur du tapis d'aiguilles de pin, fraîchement détrempé par la pluie ; le silence de la pierre froide, seulement rompu par le chant des oiseaux ; le ciel orageux où le moindre rayon est aussi précieux que l'or.

Les eaux d'argent du lac Nenuial clapotaient doucement contre la berge occidentale de Tinnundir, Chantecorde le rôdeur posa son sac sur le sol et s'assit sur un tronc rejeté sur le rivage par la tempête.

Inspiré l'air iodé, ses idées s'éclaircirent, il était à nouveau Varyar Zaïrabel, il était à nouveau chez lui.

Quel soulagement de quitter Bree, de quitter ce lourd déguisement lourd de vagabond niais, de quitter les toits de chaume, les fausses d'aisance, les porcheries et la foule bruyante... Ces centaines de visages étrangers.


" Tu as l'air fatigué Varyar. "

" Ne le sommes nous pas tous mon oncle ? Quand l'ennemi nous a t il laissé un moment de répit ? "

" Jamais, jusqu'à ce que l'un de nous soit détruits, il n'y aura aucun répit. "



Varyar prit une poignée de gros sable parmi les galets et la jeta dans l'eau du lac, dépité.


" Personne ne choisit de vivre ainsi. "

" Si, nous. Tu pourrais partir, rester parmi les marchands et bâtir une vie loin de l'ombre qui s'étend. "

" Dans l'infamie, avec la menace d'une dague ou d'une flèche dans mon dos. J'ai mis Galendur d'Esteldin au silence, je sais ce qu'il en coûte de trahir le chef. Tout avaroquen qui quitte le Faradrim Aran est un danger pour les autres, nous vivons dans l'ombre, ou nous ne vivons pas du tout. "



Y avait-il autre chose à dire ?


" Mon frère serait fier de toi, avaorquen vinya, va donc te reposer, tu repars bientôt. "

" Comme vous voudrez monseigneur. "

 

Page vue 55 fois, créée le 26.03.2008 18h39 par guinch et modifiée le 26.03.2008 18h40 par guinch (#2)
Motorisé par R3.3.3 Tali