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Guinch
Dimanche 10 juin 2012
"For your voices, I have fought."
Coriolanus est l'adaptation cinématographique de la pièce éponyme de Shakespeare, dirigé par Ralph Fienes lui-même, entouré d'un casting d'acteurs très investis dans leurs rôles.
La pièce est intelligemment portée dans un contexte visuel contemporain, laissant le spectateur identifier les Etats-Unis d'Amérique comme la Rome moderne, tout en se gardant de la nommer.
Les accents marqués des différents protagonistes associés au texte original rendent le film parfois peu accessible, ce qui est dommage vu la validité renouvelée du propos, mais contribue à faire vivre les personnages avec passion.
Le film est vraiment puissant, les acteurs possédés, le narratif d'actualité à bien des niveaux.
Sorti récemment en DVD US, à voir d'urgence!
Lundi 5 décembre 2011
Una Ballada Triste de Trompeta
BALLADA TRISTE DE TROMPETA
Sorti en DVD (
"the last circus" en version anglophone), le dernier film en date d'Alejandro de la Iglesia est une pierre de plus à la cinématographie impeccable du réalisateur.
Mêlant humour déjanté, critique sociale et un style inimitable ; le film aborde une partie importante de l'identité espagnole, montrant combien la guerre civile et le régime totalitaire de Franco ont modelé plusieurs générations.
Parmi les choses remarquables: le ton des dialogues qui établissent tant les personnages dans leur humanité, que les idées souvent cinglantes débarquant aux moments les plus inattendus. Une attention particulière pour le générique fabuleux et les montages d'une terrible efficacité (
le doux-amer des "25 années de paix" avec sa petite mélodie d'ascenseur est une gentille claque dans la gueule).
Habiller un film dur sur la nature humaine (
victimes et bourreaux) dans des habits aussi baroques et colorés (
le cirque) et le faire danser de façon aussi absurde qu'amusante est vraiment habile ; c'est le principe même du rôle de clown appliqué au média dans son ensemble.
Alex de la Iglesia a commencé de façon forte avec "Accion Mutante" et "El dia de la Bestia" puis évolué vers une critique sociale sans le fard du fantastique "800 balas" ; son style s'améliore et "Balada Triste de Trompeta" est un parfait exemple de rhétorique maîtrisée: une oeuvre où art, divertissement et message se fondent de façon homogène.
Bref, à voir absolument.
EDITION: Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la cinématographie du réalisateur, je préfère avertir qu'il utilise la violence graphique afin de créer des moments "choc" ; rien de bien terrible, juste l'influence du genre horreur.
Samedi 19 novembre 2011
COSMOCATS GO!
Bien souvent, les licences des années 80 ont donné lieu à des exploitations cashback sur la nostalgie des trentenaires plutôt décevantes.
Avec les Thundercats, ce constat défaitiste en prend pour son grade.
Tout d'abord, derrière cette itération 2011 nous trouvons la production talentueuse de Cartoon Networks, ce qui assure aussi la diffusion de la série et donc la sérénité de sa direction artistique sur son avenir.
Ensuite, Thundercats ne se contente pas uniquement de vous resservir la même chose avec un peu de DAO et un design modernisé, loin de là. Thundercats est clairement un produit artistique, la synthèse de nombreuses influences riches qui en plus parlent particulièrement à ma (notre?) génération.
Graphiquement, on a le dynamisme habituel des productions Cartoon Networks, le tout enrichi d'un souci du détail propre à l'animation asiatique ; le character design est d'une qualité égale, quel que soit le personnage, héros ou troisième couteau.
La musique est particulièrement impressionnante pour une série animée diffusée sur un réseau de chaînes plutôt orienté jeunesse ; on retrouve le souffle épique de compositions à la John Williams, des touches ethniques, et des ré-interprétations modernes du thème emblématique.
Mais là où cette nouvelle série Cosmocats va vous transporter, c'est dans la maturité des thèmes abordés, digne d'une grande série de science fiction.
L'inégalité d'accès aux ressources, l'écologie, l'utilisation éthique de la technologie, la haine raciale, l'esclavage, la pauvreté, la brutalité, la finalité de l'existence... Tout ça abordé dans un cadre qui peut être présenté à des enfants, une série distrayante et qui aborde des points importants pour se créer une conscience sociale? Eh oui, rien que ça. Le tour de force, c'est que ces thèmes sont exploités comme il faut sur la durée d'un épisode, ou sous-tendent simplement le paysage crédible de l'univers de cette nouvelle série, sans empiéter sur l'aspect long-terme (d'un épisode sur l'autre) de l'intrigue.
L'univers en lui-même mérite le détour, western, films d'arts martiaux, heroic fantasy et science fiction se mêlent sans faute pour créer un environnement épique et ne reniant aucun aspect de l'imaginaire... Comme le dit le sage Jaga "Magie? Technologie? Bien plus que ça."
Sur tous ces points, Thundercats 2011 est un hommage vibrant rendu par la génération qu'a bercé l'original à tous ses héros ; mais aussi un constat des divergences existant entre les idéaux qu'on lui a inculqués dans des dessins animés très manichéens, et le monde plutôt inquiétant où ils élèvent leurs enfants aujourd'hui.
Mardi 6 septembre 2011
JOHN CARPENTER'S THE WARD
John Carpenter aura attendu longtemps avant de réaliser The Ward, et l'attente en valait la peine.
L'action se déroule en 1966, suivant l'admission d'une jeune fugitive à l'hôpital psychiatrique de North Bend.
La première chose qui frappe est le générique, il est sublime et introduit le spectateur à travers gravures, daguerréotypes et photographies, aux avancées et errances de la psychiatrie jusqu'au jour de l'action.
En quelques minutes, Carpenter semble avoir brossé le tableau: une patiente est morte dans des circonstances mystérieuses (fantastiques dites-vous?), le staff de l'hôpital est froid, autoritaire ; le psychiatre semble condescendant.
Tout ceci semble si affreusement convenu.
Le groupe de pensionnaires, toutes des jeunes femmes, évolue entre cohésion et conflits ; les disparitions se poursuivent, sanglantes et introduisant un élément forcément fantastique.
A ce point de ma critique, vous devez vous dire que nous avons affaire à un bon vieux slasher-movie ; vous êtes dans l'erreur.
Et vous serez détrompé assez brusquement, alors que la fin semble proche, les éléments entreront en place... Et vous vous rendrez compte que le réalisateur a manipulé votre perception, et joué de sa réputation/filmographie pour ce faire.
The Ward nest pas un GRAND film, mais il a des mérites ; en fait, penser tout du long qu'il est convenu est ce qui rend d'autant plus agréable la surprise de fin.
Le sujet est bien traité, je me serai juste passé de la petite séquence finale... Un clin d'oeil au genre "horreur"? Cela atténue un peu le propos de "The Ward" je trouve, vous vous ferez un avis.
WRECKED
Adrian Brody est un acteur constant, et surtout, il choisit bien ses films.
Wrecked est une coproduction BAC/Téléfilm Canada sortie en avril 2011, le pitch est simple: un homme reprend conscience dans une épave de voiture après ce qui semble avoir été un accident d'une rare violence.
Wrecked est un film sobre, avec des effets minimalistes ; il a peu de protagonistes et un rythme particulier. J'ai été saisi de voir que la moitié du film était déjà là alors que l'action n'avait toujours pas quitté le véhicule, et j'étais captivé, un tour de force.
La photographie est nette, tranchante comme la tôle déchirée et le verre brisé du véhicule qui sert de prisme à notre vision durant une bonne partie du film. Notre point de vue sur le personnage est très proche du sien, largué dans cette situation, sans réponses, les spectateurs partagent son traumatisme et son besoin immédiat de solutions... On regarde même bien souvent le personnage à travers les rétroviseurs, accompagnés par son regard injecté de sang.
Le film remet l'homme à son échelle face à la nature: petit, vulnérable et pourtant dangereux.
Les rebondissements sont présents, tant dans la survie d'un homme blessé et perdu, que dans le mystère qui entoure les circonstances qui l'ont mené là.
Les réponses, vérités et mensonges se suivent, jusqu'au dernier plan ; puis clac, le film se termine de façon juste et toujours très sobre.
Wrecked est distrayant, beau... Et il prend même l'occasion de vous sensibiliser à la sécurité routière.
Dimanche 4 septembre 2011
Do you drink red, or white wine?
The Perfect Host est un thriller américain à budget réduit sorti en mai 2010, le synopsis: un jeune braqueur de banque est en cavale, blessé après son dernier coup ; acculé, il se trouve réduit à s'abriter chez un inconnu en se faisant habilement passer pour une relation de ses amis.
Filmé au format digital, le film peut paraître cheap lors des premières minutes, mais outre le paysage californien qui se prête si aisément à la DV, la narration visuelle est extrêmement efficace, on se retrouve ainsi vite pris dans l'histoire.
Les acteurs, qui ne sont pas de grosses pointures d'Hollywood, ont alors champ libre pour habiter leurs personnages et nous raconter leur histoire.
Techniquement, The Perfect Host est bien agréable ; mais c'est le récit lui-même qui captive, surprend et séduit. Jusqu'à la dernière minute, tous les protagonistes agissent et l'issue reste incertaine.
Alors que je commençais à regarder le film, je m'attendais à quelque chose de plus conventionnel et mieux léché ; j'ai été agréablement surpris. Il est difficile de faire la part entre la qualité du jeu des acteurs, et celle de l'écriture de leurs rôles ; les personnages ont tous leurs motivations propres, et on ressent rapidement de l'empathie pour eux.
Voilà, difficile de vous parler plus avant du film sans vous gâcher le plaisir. The Perfect Host vient de sortir en DVD aux Etats-Unis, il ne serait pas surprenant qu'il atteigne sous peu le Royaume-Uni sous ce format, je vous conseille alors vivement de l'acheter via Amazon.uk
Sinon, gardez un oeil sur le nom des réalisateurs ; il est probable que Nick Tomnay puisse être produit par de gros studios dans les années à venir, vu le succès de ce film aux U.S.A.
Lundi 27 septembre 2010
Macross Pioneers en pause
ATTENTION CECI EST UN MESSAGE DE L'ADMINISTRATION COLONIALE.
Je ne vais pas tourner autour du pot, en ce moment ma vie privée est problématique ; ceci ajouté à un certain manque d'inspiration, fait que je n'ai pas le courage d'assumer le travail hebdomadaire que me demande le forum de Macross Pioneers.
Je met donc le forum en pause, jusqu'à ce que l'envie me revienne.
C'est une décision unilatérale, désolé de ne pas avoir consulté mes joueurs ; des excuses particulières pour les nouveaux arrivés qui ont fait l'effort de créer des personnages, et qui voulaient se lancer dans l'aventure avec beaucoup d'enthousiasme.
Amis pionniers, si vous lisez ce message, j'aimerai que vous créiez un compte sur le guinch.net pour vous tenir au courant de l'évolution de la situation.
Dans un avenir proche, dès que j'aurai remis mon IRL en coupe réglée, je compte bien reprendre mes activités rôlistiques ; peut-être pas forcément avec Macross, mais nous verrons.
A bientôt!
Guinch
Lundi 14 juin 2010
It's more than a feeling!
THE MEN WHO STARE AT GOATS
Film de 2009 au casting époustouflant (Jeff Bridges, George Clooney, Ewan Mc Gregor et Kevin Spacey), the men who stare at goats raconte à travers les yeux d'un journaliste à la dérive, le destin de quelques hommes hors du commun rescapés d'un programme de l'US Army dans les années 80 visant à explorer le potentiel du paranormal à usage militaire.
Si le synopsis est basé sur une histoire vraie (les remote viewers américains), c'est la seule concession faite à la vision fox news de la réalité ; ce film est un pamphlet, une invitation à la guerre pacifique contre la morosité et la fatalité.
Un humour décalé et très rafraîchissant nous fait traverser cette remise en question personnelle du personnage principal, et nous met un peu de baume au coeur en nous invitant à rêver en grand, à ne pas accepter les choses telles quelles sont décidées par les brasseurs de gros dollars.
Je vous recommande chaudement ce film, devenez vous aussi un Jedi! (dédicace à Georges inside, ou bien gardez le rêve des films avec lesquels vous avez grandi et ne vous laissez pas abattre parce qu'on détruit ces idoles pour en faire de l'argent par la suite... Ewan Mc Gregor a du salement rigoler à chaque fois qu'il a prononcé le mot Jedi dans le film, et dieu sait qu'il le fait souvent).